chemins et chansons de gégé

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Le Ferry


Le Ferry

C'est l'été, sur la longue plage de Dinard,

caressés par le soleil, les gens restent tard.

De nombreuses familles se reposent là,

contemplant l'immensité, et même au-delà.

 

Une femme seule est plongée dans un roman,

nullement dérangée par le bruit ambiant.

Seuls ses cheveux, ébouriffés par un bon vent,

lui masquent ses merveilleux bleus, par moment.

 

Le temps, égrainé par l'horloge, défilait;

quand, du large, la corne d'un ferry sifflait.

Elle pose son livre et regarde ce blanc vaisseau,

son imagination reprenant le flambeau.

 

Elle se rêve, telle Kate Winslet, sur la proue.

Aucun risque de naufrage, mais elle avoue,

qu'il lui plairait beaucoup d'haranguer les Anglais,

qui ont sacrifié nos bons bourgeois de Calais.

 

Elle ignore que, sur le bateau, il y avait,

un homme qui, au bastingage s'accrochait.

Celui-ci, un anglais, regardait en songeant

les longues côtes de Bretagne s'éloignant.

 

Cet homme remontait de la poupe, ses mains

saluant vivement le rivage lointain.

A t'il laissé une connaissance là-bas ?

Regrette il de ne pas être resté à terre ?

 

Bien que trop loin du bateau, machinalement

elle agita aussi ses mains nerveusement.

Regrette elle de ne pas être montée à bord ?

A t'elle laissé filer une connaissance au nord ?

 

Ces deux êtres s'étaient-ils aimés à terre ?

Devaient-ils faire un tout que l'amour enserre ?

Sur le bateau, construire une vie idéale,

en prolongeant ainsi, l'Entente Cordiale ?

 

Ce ferry les berçant dans la nuit étoilée...

 

Gérard.

 


30/11/2022
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